Fondation d'Asimov

        Classique absolu de la SF, le tome 1 de la série Fondation (la meilleure de tous les temps selon ceux décernant les prestigieux prix Hugo) fut publié en 1951.

Hari Seldon, mathématicien de génie de l'Empire Galactique, invente une nouvelle science mêlant calculs matheux de haut vol et histoire: la psychohistoire. Ainsi, il peut prévoir l'avenir.

Et ce que ses calculs prévoient à moyen terme (c'est-à-dire dans quelques centaines d'années), c'est le déclin inéluctable de l'Empire qui engendrera un million d'années d'obscurantisme. Et les prémisses ont lieu au moment où Seldon met en place sa science.

Le même Seldon souhaite raccourcir cette période de dégénérescence en créant la Fondation, à l'extrêmité de l'Empire Galactique. Il y parvient peu avant de mourir, en manipulant habilement les caciques impériaux.

La suite du livre montre comment, dans les 150 ans qui s'enchaînent, la Fondation met en oeuvre le projet secret de sauvegarde de la civilisation de son maître Hari Seldon.

Finalement ce premier livre de la série Fondation, tient autant de la philosophie historique que de la science-fiction. Malgré les conflits entre planètes, il n'y a pas de scènes de combats décrites. On voit tout par le prisme des diplomates et des dirigeants des Etats antagonistes. La manipulation par l'intellect supplante souvent la force.

La vision de l'Histoire de l'auteur reprend une vieille idée en Occident qu'après l'Empire (romain) succède un moyen-âge de ténèbres avant la Renaissance et le retour de la grandeur. Ce que les historiens actuels remettent bigrement en cause.

Ce roman, donc, manie des concepts complexes. Cependant, le style simple, direct, d'Asimov permet au lecteur de comprendre les enjeux géopolitiques, toujours difficiles à saisir normalement. Ce qui est appréciable, et pas qu'un peu...

Ainsi, je conseille Fondation - au moins le premier volume - car l'écriture est claire, bien qu'un peu plate, voire cérébrale. De plus, le cycle s'adresse autant à ceux qui s'intéressent au sens de l'Histoire qu'aux fans de SF pure.